Accessibilité des installations d’activité physique et de sport pour les enfants et les adolescents; satisfaction par rapport à celles-ci, et utilisation de celles-ci

Dans le cadre de l’Enquête auprès des parents sur l’activité physique et la pratique du sport chez les 5-17 ans de 2022, l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie a questionné les parents sur leurs perceptions par rapport à l’accessibilité de diverses installations d’activité physique et de sport dans leur collectivité; sur la mesure dans laquelle ces installations répondent aux besoins de leur enfant et sur la mesure dans laquelle leur enfant utilise ces installations.

La quantité d’installations locales disponibles pour l’activité physique et le sport pour les enfants et les adolescents varie largement selon 20 % des parents qui indiquent qu’il y a de nombreuses installations commerciales et privées jusqu’à 60 % des parents qui indiquent la présence de nombreux parcs, sentiers et espaces verts.

Les parents ont été interrogés sur leur perception de l’accessibilité de cinq types d’installations à proximité de la collectivité. Le tableau 1 résume les résultats relatifs à l’accessibilité.

Il y a peu de différences statistiquement significatives dans la perception qu’ont les parents de l’accessibilité d’au moins quelques installations locales d’activités physiques et sportives en fonction de l’âge ou du genre de leur enfant; un pourcentage plus élevé de parents d’enfants âgés de 5 à 11 ans ont indiqué qu’il y avait au moins quelques terrains de jeux au sein de la collectivité comparativement aux parents de jeunes âgés de 12 à 17 ans; cependant, lorsqu’on examine l’âge combiné au genre de l’enfant, cette relation est significative chez les filles, mais pas chez les garçons.

Les perceptions des parents par rapport à l’accessibilité des installations locales d’activité physique et de sport pour les enfants et les adolescents sont associées aux facteurs socioéconomiques.

Un pourcentage plus élevé de parents vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés (≥100 000 $ par année) ont déclaré qu’il y avait au moins quelques installations publiques, des installations commerciales ou privées, d’autres installations communautaires, des terrains de jeux et des parcs, des sentiers et des espaces verts, comparativement aux parents vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles (<60 000 $ par année).

Outre les mesures du revenu du ménage, les perceptions de l’accessibilité de certaines installations locales étaient également associées au niveau de scolarité des parents. Par exemple, un pourcentage plus élevé de parents ayant fait des études postsecondaires ont indiqué qu’il existait au moins quelques installations publiques locales, des installations commerciales ou privées, ou d’autres types d’installations communautaires, comparativement aux parents ayant fait des études secondaires. De même, un nombre relativement plus élevé de parents ayant fait des études universitaires ont indiqué l’accessibilité à au moins quelques parcs, sentiers et espaces verts locaux comparativement aux parents ayant fait des études secondaires.

En outre, les parents nés au Canada sont relativement plus nombreux à indiquer l’accessibilité d’au moins quelques terrains de jeux locaux comparativement aux parents ayant immigré dans le pays depuis dix ans ou moins.

Certains facteurs géographiques (y compris la taille de la collectivité et la province ou le territoire) sont associés aux perceptions par rapport à l’accessibilité d’installations particulières d’activité physique ou de sport.

Comparativement à la moyenne nationale, les parents vivant au Québec sont moins susceptibles d’indiquer l’accessibilité d’au moins quelques installations communautaires ou privées d’activité physique et de sport; de même, relativement moins de parents vivant à Terre-Neuve-et-Labrador ont indiqué l’accessibilité d’au moins quelques installations publiques, parcs et espaces verts dans la collectivité. D’autre part, relativement plus de parents vivant en Saskatchewan ont indiqué l’accessibilité d’au moins quelques autres types d’installations communautaires pouvant soutenir l’activité physique et le sport, alors que moins de parents au Québec ont indiqué cela, comparativement à la moyenne nationale.

En général, il y a très peu de liens entre l’accessibilité des installations locales d’activité physique et de sport et la taille de la collectivité de résidence; un pourcentage plus élevé de parents vivant dans des collectivités d’au moins 10 000 résidants ont signalé l’accessibilité d’installations commerciales ou privées d’activité physique et de sport comparativement à ceux qui vivent dans des collectivités de moins de 10 000 résidants.

Au-delà de l’accessibilité, dans le cadre de l’enquête, on a aussi demandé aux parents dans quelle mesure les différents types d’installations d’activité physique et de sport répondent aux besoins de leurs enfants.

Ce résumé explore également la mesure dans laquelle les parents estiment que les cinq types d’installations locales répondent aux besoins de leurs enfants. Plus précisément, il s’agit des installations publiques, comme les aires municipales ou les piscines; des installations commerciales ou privées, y compris les gymnases ou les installations sportives et récréatives privées; d’autres types d’installations, comme les terrains scolaires ou les installations confessionnelles; les terrains de jeux; et les parcs, les sentiers ou les espaces verts. Le tableau 2 décrit les résultats en détail.

La satisfaction par rapport à certains types d’installations (p. ex. terrains de jeux, parcs, sentiers et espaces verts) était liée à l’âge de l’enfant et aux groupes sexospécifiques particuliers.

Un pourcentage plus élevé de parents d’enfants âgés de 5 à 11 ans ont indiqué que les installations publiques, les terrains de jeux et les parcs, les sentiers et les espaces verts répondaient au moins dans une certaine mesure aux besoins de leurs enfants, comparativement aux parents d’adolescents âgés de 12 à 17 ans. En ce qui concerne la satisfaction à l’égard des terrains de jeux locaux, cette différence liée à l’âge existe aussi bien pour les garçons que pour les filles, alors que les différences liées à l’âge associées à la satisfaction à l’égard des installations publiques ou des parcs, sentiers et espaces verts apparaissent chez les parents de filles, mais pas chez les parents de garçons.

À l’instar des résultats illustrant les différences d’accessibilité des installations, il existe également des différences entre les facteurs socioéconomiques lorsqu’on examine les niveaux de satisfaction à l’égard des installations.

Les parents vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés (≥100 000 $ par année) étaient plus susceptibles de dire que les installations publiques d’activité physique et de sport, les installations commerciales ou privées, et les parcs, sentiers et espaces verts répondaient au moins en partie aux besoins de leurs enfants comparativement aux parents vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles (<60 000 $ par année).

Les parents ayant fait des études postsecondaires sont plus nombreux que les parents ayant fait des études secondaires à déclarer que les installations publiques, les installations commerciales ou privées, ou les parcs, les sentiers et les espaces verts répondent au moins en partie aux besoins de leurs enfants. De même, les parents ayant fait des études universitaires étaient plus nombreux que les parents ayant fait des études secondaires à avoir déclaré que les autres installations communautaires répondaient au moins un peu aux besoins de leurs enfants.

Les parents nés au Canada sont relativement moins nombreux que les parents ayant immigré au pays au cours des quinze dernières années à se déclarer au moins quelque peu satisfaits des installations commerciales ou privées destinées à l’activité physique ou au sport. Il n’y a cependant pas de différence entre les parents nés au Canada et ceux qui ont immigré dans le pays il y a plus de quinze ans. De même, les parents nés au Canada étaient moins susceptibles de déclarer que les terrains de jeux et autres installations communautaires répondaient au moins en partie aux besoins de leurs enfants que les parents ayant immigré au Canada il y a entre cinq et quinze ans; il n’y avait pas de différence significative entre les parents nés au Canada et ceux ayant immigré il y a plus de quinze ans ou ceux ayant immigré il y a moins de cinq ans.

Certaines différences apparaissent entre les niveaux de satisfaction selon les facteurs géographiques.

Un pourcentage plus élevé de parents vivant dans des collectivités plus importantes (10 000 résidants ou plus) ont déclaré que les installations commerciales ou privées d’activité physique et de sport, ou les terrains de jeux, répondaient au moins en partie aux besoins de leurs enfants, comparativement aux parents vivant dans des collectivités plus petites (<10 000 habitants).

Par rapport à la moyenne nationale, relativement moins de parents vivant au Québec ont déclaré qu’ils étaient au moins quelque peu satisfaits des installations commerciales ou privées ou des autres installations communautaires, et moins de parents vivant au Manitoba ont indiqué qu’ils estimaient que les parcs, les sentiers et les espaces verts répondaient au moins quelque peu aux besoins de leurs enfants. Les parents vivant en Saskatchewan sont relativement plus nombreux que la moyenne canadienne à déclarer que les autres installations communautaires répondent au moins un peu aux besoins de leurs enfants.

Moins de la moitié des parents ont indiqué que leur enfant utilise les installations d’activité physique et de sport dans une mesure modérée ou grande.

Enfin, dans le cadre de l’enquête, on a également examiné les rapports des parents sur la mesure dans laquelle leurs enfants utilisaient les cinq différents types d’installations. Le tableau 3 présente les résultats spécifiques.

Les enfants étaient plus susceptibles que les adolescents d’utiliser les installations publiques, les terrains de jeux, ou les parcs, les sentiers et les espaces verts au moins dans une certaine mesure.

Les parents d’enfants âgés de 5 à 11 ans sont plus nombreux que les parents d’adolescents âgés de 12 à 17 ans à déclarer que leurs enfants utilisent au moins en partie des installations publiques, des terrains de jeux ou des parcs, des sentiers et des espaces verts. Ces différences liées à l’âge se retrouvent aussi bien chez les garçons que chez les filles. En ce qui concerne le genre, les garçons sont relativement plus nombreux que les filles à utiliser les installations publiques au moins dans une certaine mesure, et cette relation est significative pour les adolescents, mais pas pour les enfants. Bien que les parents d’enfants soient plus susceptibles que les parents d’adolescents d’avoir déclaré que leurs enfants utilisent au moins dans une certaine mesure les installations d’autres collectivités, cette différence liée à l’âge n’était significative que pour les filles, et non pour les garçons.

Il existe relativement peu de relations significatives entre les facteurs socioéconomiques et l’utilisation des différents types d’installations.

Les parents vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés (≥100 000 $ par année) sont relativement plus nombreux que les parents vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles (<60 000 $ par année) à déclarer que leurs enfants utilisent au moins dans une certaine mesure les installations publiques d’activité physique et de sport.

En outre, les parents ayant fait des études universitaires étaient plus susceptibles que ceux ayant fait des études secondaires de déclarer que leurs enfants utilisaient au moins dans une certaine mesure des installations publiques, des installations commerciales ou privées, ou d’autres installations communautaires.

Les parents nés au Canada sont relativement moins nombreux que les parents ayant immigré au pays il y a cinq à quinze ans à déclarer que leurs enfants utilisent au moins dans une certaine mesure les installations publiques ou les terrains de jeux. Il n’y a cependant pas de différence entre les parents nés au Canada et les parents ayant immigré il y a plus de quinze ans, ou ayant immigré il y a moins de cinq ans. Quelle que soit l’année d’immigration, les parents ayant immigré dans le pays étaient plus susceptibles que les parents nés au Canada d’avoir déclaré que leurs enfants utilisaient au moins dans une certaine mesure des installations commerciales ou privées et d’autres installations communautaires.

Différences dans l’utilisation de diverses installations d’activité physique et de sport en fonction de l’endroit où les enfants vivent.

Comparativement aux parents vivant dans des collectivités plus petites (<10 000 habitants), les parents vivant dans des collectivités plus grandes (au moins 10 000 habitants) étaient plus susceptibles d’avoir déclaré que leurs enfants utilisaient au moins dans une certaine mesure des installations commerciales ou privées. De même, un pourcentage plus élevé de parents vivant dans les plus grandes collectivités (au moins 100 000 habitants) ont déclaré que leurs enfants utilisaient au moins dans une certaine mesure les terrains de jeux, comparativement aux parents vivant dans les plus petites collectivités (<10 000 habitants).

Il existe également des différences dans l’utilisation des installations par les enfants, en fonction de l’endroit où ils vivent dans le pays. Par rapport à la moyenne nationale, moins de parents vivant au Québec ont déclaré que leur enfant utilisait au moins dans une certaine mesure des installations commerciales ou privées, des terrains de jeux, des parcs, des sentiers et des espaces verts, ou d’autres installations communautaires. De même, les parents vivant à Terre-Neuve-et-Labrador étaient moins susceptibles de déclarer que leurs enfants utilisaient au moins dans une certaine mesure les terrains de jeux, tandis que les parents vivant en Saskatchewan étaient plus susceptibles de déclarer que leurs enfants utilisaient d’autres installations communautaires, par rapport à la moyenne nationale.