Engagement des parents dans l’activité physique et le sport de leurs enfants

L’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie a interrogé les parents canadiens sur leur participation à l’activité physique et au sport de leurs enfants dans le cadre de l’Enquête auprès des parents sur l’activité physique et la pratique du sport chez les 5-17 ans de 2022. Les types d’engagement varient considérablement, allant d’un engagement actif en participant à des jeux ou du sport avec l’enfant à un engagement plus passif, comme le fait d’encourager leur enfant à jouer à l’extérieur.

De nombreux parents encouragent souvent ou très souvent leurs enfants à jouer à l’extérieur régulièrement ou à participer à des jeux actifs plutôt qu’à des activités sur écran (69 %). Il y a considérablement moins de parents qui jouent souvent ou très souvent avec leurs enfants à des jeux actifs ou à du sport (28 %).

Plus des deux tiers des parents (69 %) ont indiqué qu’ils encouragent souvent ou très souvent leur enfant à jouer dehors régulièrement ou à participer à des jeux actifs plutôt qu’à des activités sur écran, alors que 22 %-23 % les encouragent parfois. Seulement 6 % des parents ont indiqué qu’ils n’encouragent jamais ou qu’ils encouragent rarement ces comportements chez leur enfant, et 2 % disent qu’ils ne l’ont pas fait pendant la pandémie.

Approximativement la moitié des parents (52 %) disent qu’ils imposent souvent ou très souvent à leur enfant des limites de temps passé devant un écran, alors que 27 % le font parfois. Près d’un parent sur cinq (19 %) ne l’a jamais fait ou l’a fait rarement, et 3 % n’ont imposé aucune limite pendant la pandémie.

Environ la moitié (51 %) des parents ont indiqué qu’ils amenaient souvent ou très souvent leur enfant dans des lieux où il pouvait pratiquer une activité physique ou un sport, 28 % ont indiqué qu’ils le faisaient parfois, 15 % ont indiqué qu’ils ne l’avaient jamais ou rarement fait, et 7 % ont indiqué qu’ils ne l’avaient pas fait pendant la pandémie de COVID-19. En outre, 50 % des parents ont répondu qu’ils regardaient ou assistaient souvent ou très souvent à la pratique d’une activité physique ou d’un sport par leur enfant, et 27 % ont déclaré qu’ils le faisaient parfois. Par ailleurs, 15 % des parents n’ont jamais ou rarement regardé les activités de leur enfant, et 8 % ne l’ont pas fait pendant la pandémie.

Un peu plus d’un quart des parents (28 %) ont déclaré qu’ils pratiquaient souvent ou très souvent des jeux actifs ou du sport avec leurs enfants, tandis que 44 % ont indiqué qu’ils le faisaient parfois. Environ un quart (26 %) des parents n’ont rarement ou jamais fait de jeux actifs ou de sport avec leur enfant. En outre, 2 % des parents ont déclaré qu’ils ne l’avaient pas fait pendant la pandémie.

Les parents d’enfants plus jeunes (âgés de 5 à 11 ans) ont indiqué une participation plus fréquente aux comportements actifs de leurs enfants comparativement aux parents d’adolescents (âgés de 12 à 17 ans).

Comparativement aux parents d’enfants de 12 à 17 ans, un plus grand pourcentage de parents d’enfants de 5 à 11 ans ont déclaré avoir souvent ou très souvent :

• joué à des jeux actifs et à un sport avec leur enfant (23 % contre 35 %, respectivement);
• regardé leur enfant participer (46 % contre 54 %);
• encouragé leur enfant à jouer à l’extérieur régulièrement (66 % contre 73 %);
• encouragé leur enfant à jouer activement plutôt qu’à s’adonner à des activités à l’écran (65 % contre 72 %);
• imposé des limites de temps passé devant un écran (43 % contre 62 %).

D’autre part, comparativement aux enfants âgés de 5 à 11 ans, un plus grand pourcentage de parents d’adolescents, âgés de 12 à 17 ans, ont déclaré n’avoir jamais ou rarement :

• joué à des jeux actifs et à un sport avec leur enfant (17 % contre 34 %, respectivement);
• amené leur enfant à ses activités (10 % contre 18 %);
• regardé leur enfant participer aux activités (10 % contre 20 %);
• encouragé leur enfant à jouer à l’extérieur régulièrement (4 % contre 8 %);
• encouragé leur enfant à jouer activement plutôt qu’à s’adonner à des activités à l’écran (3 % contre 8 %);
• imposé des limites de temps passé devant un écran comparativement aux parents d’enfants plus jeunes (10 % contre 26 %, respectivement).

Lorsque l’on examine les relations entre l’engagement des parents et le genre de l’enfant en général, il n’y a pas de différences significatives entre les parents de filles et les parents de garçons souvent ou très souvent engagés dans l’une ou l’autre des activités.

Des différences significatives sont toutefois apparues lorsque l’âge et le genre de l’enfant ont été examinés conjointement. Les différences liées à l’âge, selon lesquelles les parents d’enfants âgés de 5 à 11 ans étaient plus susceptibles de jouer souvent ou très souvent à des jeux actifs ou à du sport avec leurs enfants ou de limiter le temps que leurs enfants passaient à des activités sur écran que les parents de jeunes âgés de 12 à 17 ans, existaient à la fois pour les garçons et pour les filles.

Les parents de garçons âgés de 5 à 11 ans étaient plus susceptibles que ceux de garçons âgés de 12 à 17 ans d’être souvent ou très souvent spectateurs ou observateurs de leur enfant, alors qu’il n’y avait pas de différence entre les filles de ces deux groupes d’âge. Les parents de filles de 5 à 11 ans étaient plus susceptibles que ceux des filles de 12 à 17 ans d’encourager souvent ou très souvent leur enfant à jouer régulièrement à l’extérieur ou à participer à des jeux actifs plutôt qu’à des activités sur écran, alors qu’il n’y avait pas de différences liées à l’âge chez les parents de garçons.

Bien qu’il n’y ait pas de différence entre les adolescents plus âgés et les enfants plus jeunes selon le genre parmi les parents qui amènent souvent ou très souvent leur enfant dans des endroits où il est actif, les parents de filles et de garçons âgés de 12 à 17 ans étaient plus susceptibles de ne pas amener du tout ou rarement leur enfant à des activités, de jouer à des jeux actifs ou de faire du sport avec leur enfant, de regarder leur enfant participer ou de limiter le temps que leur enfant passe à des activités sur écran, par rapport aux parents de filles et de garçons âgés de 5 à 11 ans. Les parents de filles âgées de 12 à 17 ans étaient également plus susceptibles que les parents de filles âgées de 5 à 11 ans de ne pas du tout ou rarement encourager leur enfant à jouer régulièrement à l’extérieur ou à participer à des jeux actifs au lieu de s’adonner à des activités sur écran, mais ces relations n’étaient pas significatives chez les garçons ou alors l’échantillon était trop petit pour que l’on puisse en tirer des conclusions.

Certains types d’engagement parental ont été associés à des facteurs socioéconomiques, comme le revenu du ménage ou le niveau de scolarité des parents.

Il n’y a pas de différences significatives dans la coparticipation déclarée à des jeux ou des sports actifs en fonction du revenu du ménage. Par exemple, 43 % des parents vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles (<60 000 $ par année) ont déclaré qu’ils amenaient souvent ou très souvent leur enfant à leur activité physique ou sportive, contre 55 % des parents vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés (≥100 000 $ par année). La relation inverse existe pour les parents qui n’amènent jamais ou rarement leur enfant; plus précisément, 21 % des parents vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles ont fait cette déclaration contre 12 % des parents vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés.

Il existe également une association significative entre le fait de regarder son enfant et le revenu du ménage. Les parents vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés (≥100 000 $ par année) sont relativement plus nombreux à indiquer qu’ils regardent souvent ou très souvent leur enfant pratiquer un sport ou une activité physique que ceux vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles (<60 000 $ par année). La relation inverse existe également : un pourcentage plus élevé de parents vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles ont déclaré ne jamais ou rarement regarder leurs enfants participer à des activités sportives ou physiques, par rapport à ceux vivant dans les ménages aux revenus les plus élevés.

Les parents ayant fait des études universitaires sont plus nombreux que ceux ayant fait des études secondaires à amener souvent ou très souvent leur enfant vers des lieux où il peut pratiquer une activité physique ou sportive, alors que les parents ayant fait des études secondaires sont plus nombreux que les parents ayant fait des études universitaires à déclarer qu’ils n’amènent jamais ou rarement leur enfant vers des lieux d’activité.

Les parents qui ont immigré au pays depuis une période comprise entre un et quinze ans sont plus susceptibles d’avoir déclaré qu’ils jouent souvent ou très souvent à des jeux ou à un sport avec leur enfant que les parents nés au Canada.

Des différences régionales existent pour plusieurs modes d’engagement des parents dans l’activité physique et le sport.

Comparativement à la moyenne nationale, relativement moins de parents vivant au Québec ont indiqué qu’ils jouaient souvent ou très souvent à des jeux actifs ou à des sports avec leur enfant. Par rapport à la moyenne canadienne, relativement moins de parents vivant au Québec ont indiqué qu’ils transportaient souvent ou très souvent leur enfant à leurs activités physiques ou sportives, alors que relativement plus de parents n’ont jamais ou rarement amené leur enfant à leurs activités physiques ou sportives. Il n’y a pas de relation significative entre le fait de voir son enfant participer à une activité physique ou sportive et la taille de la collectivité ou la province/territoire. Par rapport à la moyenne nationale, un peu moins de parents résidant à Terre-Neuve-et- Labrador ont déclaré qu’ils encourageaient souvent ou très souvent leur enfant à jouer régulièrement à l’extérieur et à jouer activement plutôt que de s’adonner à des activités sur écran.