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Participation au sport selon le revenu familial

Selon l’Enquête sur la participation à l’activité physique et au sport 2024 de Leger, en collaboration avec l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 27 % des adultes ont fait du sport au cours de l’année précédant l’enquête. Le sport est une activité physique qui sous-entend généralement de la compétition, des règles ainsi que le développement de compétences spécifiques. L’objectif du présent résumé est d’examiner la pratique sportive en fonction du revenu. Pour les besoins de cette analyse, le revenu familial a été analysé comme une variable dichotomique : le revenu familial le plus faible se caractérise par moins de 60 000 $ par année et le revenu familial le plus élevé par 60 000 $ et plus par année. Compte tenu de cette définition, la participation sportive était plus élevée chez les personnes dont le revenu familial était élevé (32 %) que chez les adultes à faible revenu (22 %).

Pour bien comprendre la participation au sport, le terme « participation » reflète une compréhension de la régularité (mois par année) et de la fréquence (fois par semaine) afin de distinguer les participants réguliers de ceux qui ne participent pas très souvent. En ce qui concerne la perspective de la régularité, près de deux adultes sur dix (19 %) qui ont pratiqué un sport l’ont fait tous les mois de l’année, tandis que 42 % en ont fait pendant six à onze mois. Environ quatre adultes sur dix (39 %) ont fait du sport moins de six mois pendant l’année. Le revenu n’était pas significativement lié au nombre de mois de participation.

Figure 1 : Régularité de la participation au sport (nombre de mois/année) selon le revenu familial

Source : Enquête sur la participation à l’activité physique et au sport 2024, Leger en collaboration avec l’ICRCP

On a également questionné les adeptes par rapport à la fréquence à laquelle ils ont pratiqué un sport sur une base hebdomadaire au cours des mois où ils l’ont fait. Près de deux adultes sur dix (18 % à l’échelle nationale; 20 % dans la catégorie à faible revenu et 17 % dans la catégorie à revenu élevé) ont indiqué qu’ils faisaient du sport très souvent, c’est-à-dire au moins quatre fois par semaine, et 34 % ont indiqué deux à trois fois par semaine (32 % dans la catégorie à faible revenu et 35 % dans la catégorie à revenu élevé). À l’échelle nationale, 28 % faisaient du sport une fois par semaine (26 % dans la catégorie à faible revenu et 29 % dans la catégorie à revenu élevé). Deux adultes sur dix (20 %) ont indiqué qu’ils participaient moins souvent ou de manière variable selon le mois ou la saison (22 % dans la catégorie à faible revenu et 19 % dans la catégorie à revenu élevé).

Figure 2 : Fréquence de la participation au sport selon la revenue familial

Source : Enquête sur la participation à l’activité physique et au sport 2024, Leger en collaboration avec l’ICRCP

Âge et genre selon le revenu familial  

Dans l’ensemble, considérablement plus d’hommes que de femmes (différence de 17 % entre les genres) ont fait du sport au cours des douze derniers mois. Cette différence par rapport au genre apparaît également, sans égard au revenu familial (15 % de différence entre les genres chez les sujets ayant un revenu familial faible comparativement à 18 % chez ceux dont le revenu familial est élevé). Si l’on examine cette relation en fonction du revenu familial, davantage d’hommes ayant un revenu élevé (40 %) ont indiqué faire du sport au cours de la dernière année comparativement aux hommes à faible revenu (30 %). Une relation semblable existe chez les femmes (22 % des femmes à revenu élevé comparativement à 15 % des femmes à faible revenu).

À l’échelle nationale, la pratique du sport a diminué significativement avec l’âge (53 % des 18 à 24 ans contre 13 % des adultes âgés de 65 ans et plus). Cette tendance était comparable sans égard à la catégorie de revenu. Si l’on combine l’âge et le genre, l’écart entre les genres apparaît dans tous les groupes d’âge et les baisses dans la participation reliées à l’âge apparaissent tant chez les hommes que chez les femmes. La situation est la même chez les adultes ayant un revenu élevé. Parmi les adultes à faible revenu, les relations diffèrent légèrement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de différences significatives selon le genre chez les 18 à 24 ans ou les adultes de 65 ans et plus.

Figure 3 : Participation au sport selon le genre et la revenu familial

Source : Enquête sur la participation à l’activité physique et au sport 2024, Leger en collaboration avec l’ICRCP

En ce qui concerne le nombre de mois de pratique sportive à l’échelle nationale, un pourcentage plus élevé d’hommes (21 %) ont indiqué participer pendant chaque mois de l’année comparativement aux femmes (16 %), alors que davantage de femmes (43 %) ont indiqué qu’elles ont fait du sport pendant moins de six mois dans l’année comparativement à 37 % chez les hommes. Lorsqu’on tient compte du revenu, il n’y avait pas de différences significatives entre les genres dans les familles à faible revenu. Parmi les adeptes de sport ayant un revenu élevé, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’indiquer avoir fait du sport pendant moins de six mois dans l’année, alors que relativement plus d’hommes ont indiqué en avoir fait chaque mois de l’année.

Il y a très peu de différences significatives par rapport à la régularité de la participation selon l’âge, à une exception près. Relativement moins d’adultes plus âgés (65 ans et plus) ont fait du sport pendant moins de six mois dans l’année comparativement aux groupes d’âge plus jeunes. Cependant, cette relation n’était pas significative à l’examen de la catégorie de revenu. Lorsqu’on considère l’âge et le genre ensemble, il n’y a pas de différences significatives entre les genres en fonction du groupe d’âge pour ce qui est de la régularité de la participation. Chez les hommes, cependant, les hommes plus âgés (65 ans et plus) sont moins susceptibles que les hommes âgés de 25 à 44 ans d’avoir participé moins de six mois dans l’année et, de même, si l’on tient compte du revenu, les hommes plus âgés ayant des revenus élevés sont moins susceptibles que les hommes âgés de 25 à 44 ans du même niveau de revenu de faire cette déclaration. Au niveau national, il n’y a pas de différences significatives entre les âges et les genres en ce qui a trait à la régularité et au revenu.

Si l’on tient compte de la fréquence de la participation, un pourcentage plus élevé d’adeptes (âgées de 18 à 24 ans) ont fait du sport au moins quatre fois par semaine comparativement aux adultes de 25 à 64 ans, et cette tendance est également significative chez les adultes à revenu élevé. D’autre part, relativement plus d’adultes plus âgés (65 ans et plus) ont fait du sport de deux à trois fois par semaine comparativement aux adultes de moins de 45 ans. Chez les adultes ayant un revenu élevé, les plus âgés étaient plus susceptibles que les adultes âgés de 25 à 44 ans de faire du sport de deux à trois fois par semaine, mais cette relation n’était pas significative chez les adultes à faible revenu.

Degré de structure du sport et compétition

Près de la moitié des adultes (47 % dans l’ensemble; 43 % des adultes à faible revenu comparativement à 49 % des adultes à revenu élevé) ont fait du sport principalement dans un environnement structuré, alors que 30 % (32 % à faible revenu et 30 % à revenu élevé) ont indiqué un environnement principalement non structuré, et 22 % (25 % à faible revenu et 22 % à revenu élevé) ont indiqué les deux types d’environnements. Par rapport aux femmes (26 %), un pourcentage légèrement plus élevé d’hommes (33 %) ont principalement participé dans un environnement sportif non structuré. Cette relation entre les genres était significative dans la catégorie des revenus les plus faibles, mais pas dans la catégorie des revenus les plus élevés.

À l’échelle nationale, les participants au sport les plus âgés (65 ans et plus) sont les plus susceptibles d’avoir principalement participé dans des environnements structurés, mais sont les moins susceptibles de déclarer des environnements non structurés. Cette relation entre l’âge et les environnements structurés était significative, particulièrement chez les adeptes de sport de la catégorie à revenu inférieur, mais pas chez les sujets à revenu élevé. Parmi les adeptes du sport appartenant à la catégorie des revenus plus élevés, relativement moins d’adeptes au sport plus âgés ont participé dans un environnement principalement non structuré par rapport à ceux âgés de 25 à 64 ans.

Figure 4 : Degré de structure de la participation au sport selon le genre et la revenu familial

Source : Enquête sur la participation à l’activité physique et au sport 2024, Leger en collaboration avec l’ICRCP

La moitié des adeptes ont indiqué qu’ils pratiquent leur sport en compétition, et davantage d’hommes (57 %) que de femmes (39 %) le font. Ces différences entre les genres étaient évidentes sans égard à la catégorie de revenu. Par exemple, chez les répondants dont le revenu familial est faible, 57 % des hommes font de la compétition comparativement à 40 % des femmes. Chez les répondants dont le revenu familial est élevé, 58 % des hommes pratiquent leur sport en compétition contre 39 % des femmes. En général, il n’y avait pas de différences dans les pourcentages indiquant la pratique en compétition selon l’âge, sans égard au revenu, à une exception près : un pourcentage plus élevé d’adeptes de 18 à 24 ans dans la catégorie de revenue élevé pratiquent le sport en compétition comparativement aux adeptes âgés de 25 à 64 ans et de la même catégorie de revenu.

Recours à une forme de soutien dans le sport, comme un entraîneur ou de l’entraînement individuel

Au cours de l’enquête, on a également questionné les répondants à propos du recours à un entraîneur dans leur sport et on leur a demandé s’ils s’entraînaient individuellement. Près du tiers des adultes (32 % à l’échelle nationale; 35 % de la catégorie à faible revenu et 31 % de la catégorie à revenu élevé) ont indiqué avoir recours à un entraîneur dans leur sport. Il n’y avait pas de différence globale dans le recours à un entraîneur selon le genre de l’adepte de sport, à l’échelle nationale et selon la catégorie de revenu. Le recours à un entraîneur diminue considérablement avec l’âge du participant (par exemple, 51 % des adultes âgés de 18 à 24 ans contre 16 % des adultes âgés de 65 ans et plus). Cette relation s’est maintenue dans la catégorie des revenus plus élevés et, d’une manière générale, dans la catégorie des revenus plus faibles.

Figure 5 : Recours à un entraîneur et à de l’entraînement dans le sport selon le genre et la catégorie de revenu

Source : Enquête sur la participation à l’activité physique et au sport 2024, Leger en collaboration avec l’ICRCP

À l’échelle nationale, 51 % des adultes ont dit s’être entraîné dans leur sport. Il n’y avait pas de différences significatives par rapport à la catégorie de revenu. En général, un pourcentage plus élevé d’hommes (54 %) ont indiqué qu’ils s’entraînaient pour leur sport, comparativement à 44 % des femmes. Cependant, cette relation n’apparaît que chez les répondants ayant un revenu élevé (54 % des hommes comparativement à 43 % des femmes). Il est intéressant de noter qu’il n’y avait pas de différences significatives chez les répondants dont le revenu familial plus bas (57 % des hommes comparativement à 52 % des femmes). À l’échelle nationale, on note une baisse de pourcentage d’adultes qui s’entraînent en fonction de l’âge. Sans égard à la catégorie de revenu, les adultes plus âgés étaient considérablement moins susceptibles que les 18 à 24 ans d’indiquer s’entraîner pour leur sport.

La production de ce résumé a été rendue possible grâce à la contribution financière du gouvernement du Canada. Les opinions exprimées ici ne représentent pas nécessairement l’opinion de ce dernier.

Type de fichier : pdf
Domaines de recherche clés : Spotlight
Zone En Vedette : Statut socioéconomique inférieur